Friday, August 31, 2018

Radio Canada Interview | Sophie Perceval

Sophie Perceval and Erju Ackman

SP- Comment décririez-vous la place de Yilmaz Güney dans le cinéma turc aujourd'hui? dans le cinéma mondial?

EA- Aujourd'hui le cinéma turc est très différent. Malgré que les films de Yilmaz Güney sont daté il existe toujours l'influence idéologique de M. Güney a travers le cinéma turc. Son statut dans le monde du cinéma est tout simplement son émergence de la Turquie. Cet à dire, grâce a ses films la Turquie, elle aussi a gagnée sa voix. Ses films racontent des histoires qui auparavant étaient rarement exposées au monde. Cet avec son film Umut qui veut dire l'Espoir  Yilmaz Güney annonce une nouvelle direction. Il signifie un départ de ses films d'action vers une adaptation d'une Anatolie du néoréalisme, cet à dire avec un engagement social infusé avec des rythmes de vie turc. On peut comparé Ladri di Bicicletta de Sica avec Umut, puis-que les deux films ont catapulté les cinémas nationaux de leurs réalisateurs à l'échiquier mondiale. Ensuite c'est le film Yol, qui a propulsé M. Güney à devenir une réalisateur renommée mondiale. 

SP- Ses films sont très difficiles à trouver - y a-t-il des obstacles politiques à leur distribution?

EA- Quand M. Güney s'est échappé de la prison et a remporté un prix en France ses films sont devenus indisponibles au public turc. D'autres films de M. Guney ont été projetés en Europe pour financer des causes socialistes. Cette situation a changé au cours des dix dernières années. Aujourd'hui en Turquie il y a une plus grande détente générale de l'expression de soi et une discussion plus libre du problèmes kurdes. Ces films au programme sont des copies obtenues par le ministère de la Culture et du Tourisme du gouvernement Turque, et c'est la première fois que cette série consacrée à ses films sont en tournée aux Etats-Unis et au Canada a travers plusieurs lieu.

SP- Comment décririez-vous le style de Güney comme réalisateur? 

EA- Yilmaz Güney comme auteur de film nécessite une clarification. Puis-ce-qu'il était en prison durant les tournages de plusieurs film il à néanmoins réalisé les films à l'écart du tournage. Ceci a était accompli a l'aide des listed de plans très détaillés qui ont était communiqué a travers des modes clandestins.  Il a était autorisé de regarder les dailies afin demander des changement de prise, et participer au montage des scènes en prison. Bien que ses directeurs de substitution ont pu faire passer des aspects de leurs propres styles dans les films (on peut voir quelques différences assez marquées entre l'austérité de Suru et le mélodrame épique de Yol).

En ce qui concerne son style, M. Güney est devenu auteur de la midsixties, la création d'un cinéma qui a pris les éléments clés folklorique turc et kurde et les fusionner en un mélange hypnotique avec les film italien et les
westerns d'hollywood, le cinéma du Tiers-Monde, et le réalisme
social.

SP- Pouvez-vous nous parler du rôle de la musique dans ses films?

EA- Ses films d'action avait de la musique similaire à des spaghetti westerns mais avec Yol et désormais il utilisé un score composé pour la duration entière du film. Et ils avaient même une chanson thème pour le film Ami basée sur sa poésie. Il a été un grand succès dans les charts. Ses films réalistes ont utilisés de la musique folklorique régional ou rien du tout.


J'aimerais réciter si vous permetter un petit échantillon de sa poésie en langue
turque et essayer une traduction.

Bu en güzel, bu en sıcak duygudur arkadaş...
Ortak olmak her sevince, her derde kedere,
Ve yürümek ömürboyu,
Beraberce el ele...

C'est le plus beau, le plus chaleureux sentiment mon ami ...
Être ensemble pour la joie, et pour la tristesse du foi,
Et de marcher au long de la vie,
Ensemble, main dans la main ...

SP- Les crimes d'honneur sont très présents dans l'actualité canadienne (procès Shafia à Kingston, Ontario): l'oeuvre de Güney peut-elle nourrir une réflexion à ce sujet?

EA- Oui, je suis au courant de ce procès à Kingston. Un des personnages dans le film Yol rentre chez lui pour commettre un tel crime d'honneur. A travers ce personnage, M. Güney veut illustré l'atrocité de ce genre de crime. Une visionnement de ces scènes sont transformative. Il est intéressant de voir le traitement de ce sujet dans le film qui remonte maintenant à trente ans. 

Vene et voir les Films de Guney a TIFF Bell Lightbox a Toronto et la prochain mois a Ottawa.

Merci Sophie merci  Radio Canada pour cette opportunité

English Translation

Radio Canada Interview | Sophie Perceval


Sophie Perceval and Erju Ackman - How would you describe Yilmaz Güney's place in Turkish cinema today? in the world cinema?

Today Turkish cinema is very different. Although Yilmaz Güney's films are dated, there is still the ideological influence of Mr. Güney through Turkish cinema. His status in the world of cinema is simply his emergence from Turkey. That is to say, thanks to his films Turkey, she also won her voice. His films tell stories that were previously rarely exposed to the world. This with his film Umut which means Hope Yilmaz Güney announces a new direction. It means a departure from his action films towards an adaptation of Anatolia of neorealism, that is to say with a social commitment infused with Turkish life rhythms. One can compare Ladri di Bicicletta of Sica with Umut, since both films catapulted the national cinemas of their directors to the world stage. 

- His films are very hard to find - are there political obstacles to their distribution? 

When Mr. Güney escaped from prison and won a prize in France his films became unavailable to the Turkish public. Other films by Mr Guney have been screened in Europe to finance socialist causes. This situation has changed in the last ten years. Today in Turkey there is a greater general relaxation of self-expression and a freer discussion of Kurdish problems. These films on the program are copies obtained by the Ministry of Culture and Tourism of the Turkish Government, and this is the first time this series devoted to his films are touring the United States and Canada through several venues.

- How would you describe Güney's style as a director? 

Yilmaz Güney as a film author needs clarification. Although he was in prison during the filming of several films he nevertheless made films away from the shoot. This was accomplished with the help of the very detailed plans that were communicated through clandestine fashions. He was allowed to watch the dailies to ask for a change of hold, and to participate in the editing of scenes in prison. Although his alternate directors have been able to pass aspects of their own styles into the movies (we can see some rather marked differences between Suru's austerity and Yol's epic melodrama). As for his style, Mr. Güney became author of the midsixties, cinema that took the key Turkish and Kurdish folk elements and merge them into a hypnotic mix with Italian film and  Hollywood westerns, Third World cinema, and 
social realism . 

- Can you tell us about the role of music in his films? 

His action films had music similar to spaghetti westerns but with Yol and now he used a composite score for the entire duration of the film. And they even had a theme song for the movie Friend based on his poetry. He was a big hit in the charts. His realistic films used regional folk music or nothing at all. I would like to recite if you allow a small sample of his poetry in Turkish and try a translation.

Bu en güzel, bu en sıcak duygudur arkadaş...
Ortak olmak her sevince, her derde kedere,
Ve yürümek ömürboyu,
Beraberce el ele...

 It's the most beautiful, the warmest feeling my friend ... To be together for joy, and for the sadness of faith, And walking throughout life, Together, hand in hand ... 

- Honor killings are very present in Canadian news (Shafia trial in Kingston, Ontario) : Can Güney's work feed a reflection on this?

Yes, I am aware of this lawsuit in Kingston. One of the characters in the movie Yol goes home to commit such a crime of honor. Through this character, Mr. Güney wants to illustrate the atrocity of this kind of crime. A viewing of these scenes are transformative. It is interesting to see the treatment of this subject in the film which is now thirty years old. Vene and see Guney Films at TIFF Bell Lightbox in Toronto and next month in Ottawa. Thank you Sophie thanks Radio Canada for this opportunity